Paysage et frontière
Puigcerdà / Bourg-Madame


35 secondes 500 m. Sur sa gauche, un éclat subit attire son oeil. Il détourne un instant son regard de la route. Au loin des raies de lumières semblent courir sur le flanc rond d’une étrange colline, n’est ce pas Llivia, petite île Espagnole en France ?

Que se passe t’il dans le paysage au franchissement d’une frontière ? Ce projet dessiné entre la ville espagnole de Puigcerdà et celle française de Bourg-Madame en Cerdagne, cherche à maintenir un espace libre, un val qui marque le passage d’un pays à l’autre comme mise à distance et temps de pause. Le dessin des deux villes se recompose en jeu de miroir et en traversées autour et à travers cet espace central: val agricole, champ de foire, puis large parc. Il se construit selon trois temps, trois passagers, celui qui sur la voie rapide percevra un souffle, celui qui faisant une halte peut découvrir les places centrales sur les anciens postes frontières, celui qui, habitant les lieux en connaît les ruelles et les quartiers, l’étrange jeu d’une ville à l’autre.

Un 1/4 d’heure, 400 mètres. La rue qu’il emprunte le ramène un instant en France. Il arrive sur une seconde place, plus petite, mais identique de simplicité. La douane, ici aussi a disparue pour laisser place à une esplanade bétonnée plantée de quatre tilleuls. Des bancs et des terrasses de café profitent de leurs ombrage. La berge de la rivière se découpe en terrasse engazonnée. Il pense que ces enfants regardent au fond, sous l’eau, courir la frontière.

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